Les résultats enregistrés depuis l'entrée en vigueur de l'ALE Maroc-USA sont encourageants (responsable US)

Washington, 10/11/07-Les résultats encourageants enregistrés depuis l'entrée en vigueur de l'accord de libre échange Maroc-USA il y a à peu près deux ans incitent à l'optimisme quant aux perspectives de développer les relations économiques et commerciales entre les deux pays, a souligné un responsable américain.

"L'ALE renferme de grandes potentialités pour la communauté des affaires des deux pays, et les premières indications montrent que cet accord fonctionne bien", a déclaré vendredi M. Shaun Donnelly, représentant adjoint des Etats-Unis pour le commerce, lors du séminaire organisé à l'université Georgetown pour marquer le lancement de la célébration de l'année du Maroc dans cette prestigieuse institution.

Déplorant le fait que les relations économiques maroco-américaines ne soient pas au niveau des relations politiques et stratégiques existant entre les deux pays, le responsable américain, qui participait à un panel de discussion sur "marchés émergents et opportunités'', a appelé les entreprises américaine à explorer les opportunités d'affaires et d'investissement offertes par le Maroc, où d'importants progrès ont été réalisés pour améliorer l'environnement des investissements et promouvoir l'Etat de droit.

Pour les entreprises américaines, le Maroc peut constituer une plateforme pour accéder aux marchés de l'Europe et aux autres pays liés au Maroc par des accords d'association ou de libre échange, a-t-il dit, relevant que le secteur privé, à travers les échanges commerciaux et les investissements, peut grandement contribuer à consolider les relations maroco-américaines.
Donnant un aperçu sur un partenariat historique entre le Maroc et une compagnie américaine, le directeur de vente à Boeing, Ihssane Mounir, a salué ce partenariat de 40 ans entre le constructeur américain et la Royal Air Maroc comme "un voyage magnifique''.

Ce partenariat a dépassé le cadre de la simple vente d'avions pour englober une coopération plus large où les deux parties sont gagnantes, a-t-il fait remarquer, indiquant à ce propos que Boeing a créé deux joint-ventures en association avec la RAM, Matis Aerospace et CasaAero, qui contribuent au développement de l'industrie aérospatiale au Maroc.

Après avoir mis en relief le professionnalisme et la qualification de la main d'oeuvre marocaine, le responsable de Boeing a indiqué que Matis Aerospace par exemple est de loin beaucoup plus performante que deux autres joint-ventures similaires que Boeing a établies avec d'autres pays.

Deux autres intervenants, Saad Laraqui, professeur et directeur de programme à l'Université du Maryland, et Arif Hassani, sous-directeur des investissements, ont insisté dans leurs interventions sur les atouts qui font du Maroc un pays très attractif pour les investisseurs et le grand potentiel dont il dispose pour jouer un rôle clef dans toute la région, particulièrement en tant que portail vers l'Afrique et l'Europe.

Le Maroc est en train de devenir un marché émergent et les entreprises américaines devraient y intensifier leur présence, a prôné M. Laraqui, estimant que "les entreprises n'ayant pas une présence économique dans un pays stratégique comme le Maroc, et par extension dans la région de l'Afrique du Nord, en pâtiront certainement en termes de compétitivité''.

Mettant en relief les avancées notables faites par le Maroc pour mettre en oeuvre les réformes structurelles, moderniser son économie et l'intégrer dans le marché global, et attirer les investissements étrangers directs (IED), M.Laraqui a relevé que les entreprises américaines ont tout à gagner à faire du Maroc un hub, similaire à Singapour ou Dubai.

Pour ne pas rester dans l'abstrait, M. Hassani a étayé son exposé par beaucoup de chiffres sur l'évolution de l'économie marocaine et ses performance en matière des IED, déficit budgétaire, inflation, taux des réserves en devises, ect..., mettant en relief la stabilité macro-économique qui prévaut au Maroc et les projets de grande envergure qui y sont lancés pour développer les infrastructures.

Le séminaire organisé jeudi et vendredi et qui augure une série de manifestations tout au long de l'année pour mieux faire connaître le Maroc et ses diverses facettes (culturelle, politique, économique et commerciale, sociologique...), a aussi programmé un débat fort intéressant sur l'évolution de la littérature marocaine, et la langue et la littérature marocaine avec la participation du professeur Abdelfettah Kilito de l'université Mohammed V (Rabat), Dr Valérie Orlando, professeur associé à l'université du Maryland et la jeune écrivain Laila Lalami.

Le débat a surtout porté sur le choix de la langue d'écriture, un choix qui n'est certes pas innocent, comme le fera remarquer le Pr. Kilito, et qui implique "une solidarité, un état d'esprit, des références. Une attitude, une posture''.

Valérie Orlando a fait une présentation inspirée de son récent livre sur les voix francophones du nouveau Maroc où elle a essayé de déterminer jusqu'à quel point la littérature, le cinéma et la presse francophones reflètent les transitions socioculturelles et politiques ayant eu lieu au Maroc depuis 1999.

Les travaux analysés dans le livre, reflètent selon l'auteur, "les nouvelles trajectoires thématiques dans la production littéraire qui représente un pays tolérant et inclusif, engagé dans une nouvelle ère qui ne peut être, en ce 21ème siècle, que connectée globalement''.
Le séminaire, parrainé par le Centre des études arabes contemporaines de l'Université Georgetown (CCAS) et l'ambassade du Maroc, a clos ses travaux par une table ronde sur les moyens de promouvoir les échanges interuniversitaires et le transfert de technologie, et comment améliorer les canaux de communication pour promouvoir les échanges estudiantins et la coopération entre les universités marocaines et américaines.

Source : MAP

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